L’instabilité et la complexité de notre environnement amènent les entreprises à assurer en permanence un diagnostic de son environnement tant en externe qu’en interne. Il est important que la stratégie définie reste pertinente au regard des enjeux environnementaux et sociaux. Il ne faut pas rester coincé dans des certitudes mais vérifier que son modèle d’affaires est viable et toujours créateur de valeur en répondant aux attentes des parties prenantes.
Toutefois, il est indispensable également de bien connaître ce qui est immuable dans son entreprise et dans son secteur d’activité afin de pouvoir s’y appuyer et s’adapter plus facilement aux changements.
Anticiper l’incertitude de son environnement, c’est aussi appréhender la résilience organisationnelle et la résistance au changement. Il faut donc adopter une culture d’entreprise ouverte aux initiatives, à l’autonomie et à la responsabilité. Ainsi, les solutions à envisager viendront de la base opérationnelle. En effet, pour faire émerger des actions durables, l’intelligence collective est indispensable et permet l’adhésion de tous les collaborateurs à la nouvelle stratégie. Ce management participatif évite les réactions négatives que les collaborateurs pourraient manifester. Ainsi la conduite du changement est grandement facilitée.
La stratégie doit non seulement être pertinente mais surtout faire sens sinon elle est vouée à l’échec. Le cap défini doit être en phase avec la culture d’entreprise et les code culturels des salariés. La stratégie doit être alignée sur les moyens nécessaires pour la réussir. Elle doit correspondre aux valeurs véhiculées au sein de l’entreprise et pour lesquelles les salariés se sont engagés.
Toutefois, la culture doit être agile face à l’instabilité de l’environnement. Face à cette complexité, la direction devra jouer la carte de la communication interne, de la transparence et du management participatif pour faire évoluer la culture d’entreprise et embarquer tous les salariés dans la nouvelle stratégie.
Dans tous les cas, le dialogue social permanent entre la direction et les collaborateurs est nécessaire et contribue à détecter d’éventuels obstacles au changement et à dépasser les difficultés rencontrées. Le fruit de ce dialogue est une stratégie claire, partagée et cohérente.
Comme vu précédemment, la stratégie RSE doit correspondre aux attentes des parties prenantes mais aussi à sa capacité stratégique. La stratégie délibérée ne peut pas rester figée même si le cap est bien défini. La stratégie doit rester agile et dynamique. Outre l’adaptation aux fluctuations de l’environnement, elle est confrontée, en effet, à la réalité du terrain, et son déploiement peut rencontrer quelques difficultés opérationnelles. Ce qui conduit logiquement à des actions correctrices et donc à une stratégie émergente. Par conséquent, la planification de la stratégie ne doit pas être rigide et des orientations possibles doivent être élaborées en amont assurant ainsi la réactivité nécessaire pour atteindre l’objectif stratégique.
Une stratégie n’est possible que par la volonté des individus liée à leur confiance dans l’entreprise. Il s’agit donc d’un concept-pivot permettant de réduire l’incertitude dans le déploiement de la stratégie RSE.
Ainsi, la confiance doit exister implicitement dans tout processus de management. Il faut créer un degré de confiance stable, permanent et suffisant pour conforter les comportements des salariés.
A noter que la confiance donnée attire bien souvent la confiance d’autrui en lui-même et aussi vis-à-vis de celui qui lui accordé. La confiance n’est toutefois pas une confiance aveugle.
La confiance partagée est un élément clé du bon fonctionnement de l’entreprise et de la satisfaction au travail. Il s’agit d’un levier non négligeable pour améliorer la performance sociale et inscrire la stratégie RSE sur la durée.
Le travail représentant une grande partie de notre vie, il est essentiel de rechercher du plaisir dans nos activités professionnelles. Il est important de donner du rythme afin de garder le tempo. Pour cela, il est bien d’avoir en permanence des projets et ne pas sentir le temps passer. Les projets donnent du rythme à la vie, au travail, c’est le dynamisme de l’entreprise.
Dans le cadre d’une stratégie RSE, participer à la réussite d’un projet contribue à la socialisation de l’individu, à son émancipation, à donner du sens à sa vie. Cela renforce la performance sociale.
Développer un leadership charismatique contribue à embarquer l’ensemble des salariés vers les objectifs stratégiques fixés. Le leader charismatique tire vers le haut, motive, donne du sens, du rythme, de l’envie, donne la joie de réussir, le plaisir d’y parvenir ensemble. Il aide à dépasser les difficultés rencontrées, aide à progresser professionnellement pour favoriser l’autonomie et la capacité d’initiative, améliorant ainsi les indicateurs de performance sociale.
Ces conseils de management stratégique de notre expert extra-financier sont loin d’être exhaustifs. Ils donnent un chemin vers une culture d’entreprise tournée vers la performance sociale et une feuille de route pour une stratégie RSE inscrite sur la durée.
Expert-comptable diplômée, fondatrice d’AC i-Expert, expert extra-financier, certifiée Bilan Carbone®
