Accueil » Ressources » Le management des parties prenantes : Une opportunité ou une contrainte ?
Dans une optique managériale, on peut estimer que la coopération et la confiance avec les parties prenantes constituent un avantage concurrentiel, car elles limitent les coûts liés à une relation de moins bonne qualité, et à un risque de rupture des relations. Une étude menée sur 200 entreprises (Kotter et Heskett, 1992) aboutit à la conclusion que la prise en compte par l’entreprise des intérêts des diverses parties prenantes n’est pas incompatible avec le profit, et est même favorable à la performance.
Dans ces conditions, l’entreprise a donc tout intérêt à faire de la gestion de ses parties prenantes un aspect de son management stratégique. Sa prise en compte relèverait alors de la méthodologie suivante :
L’entreprise a besoin de savoir dans quel ordre traiter les demandes des parties prenantes, car ses ressources et son temps sont limités. Les parties prenantes pourront alors être intégrées à un processus de concertation selon leur pertinence. Le degré de pertinence des parties prenantes peut être évalué à partir d’un modèle élaboré par Ronald Mitchell (Université du Texas, 1997), qui définit trois critères d’évaluation et sept catégories de parties prenantes.
Vous devez cartographier vos parties prenantes comme suit :
La prise en compte des parties prenantes dans le management pose cependant deux problèmes.
Le premier est qu’il n’est pas simple de la rendre opératoire : comment connaître les attentes des parties prenantes ? Comment définir des actions qui répondent de manière pertinente à ces attentes, ou mieux encore, qui les anticipent ? Comment mesurer le degré de satisfaction des attentes ? L’évaluation, quand elle existe, risque d’être approximative, les engagements étant parfois très généraux. L’entreprise court également le risque de se contenter d’une prise en compte artificielle, essentiellement réduite à une opération de communication, et très limitée dans les faits. On se retrouve alors dans la lignée de ce qui peut exister dans le champ de la RSE avec une approche de type « greenwashing » ou « windowdressing ». Ces deux termes sont utilisés pour désigner le comportement d’organisations qui prétendent adopter des démarches RSE, mais sont en réalité plus préoccupées de communiquer autour d’un thème jugé porteur que d’agir véritablement.
Le second problème est que certains enjeux sont importants pour l’entreprise mais pas nécessairement pris en charge et représentés par une partie prenante. On parle à cet égard d’enjeux sans porteur. L’entreprise court dès lors un risque d’aveuglement en confondant la force de l’enjeu avec la force de la partie prenante qui le porte. Pour illustrer ce risque, on peut prendre l’exemple d’une TPE qui laisserait sans réagir le climat social se dégrader, car en l’absence de syndicats et d’absence d’institution représentative du personnel, aucune revendication ou signal d’alerte ne lui serait parvenu. L’entreprise doit intégrer ses salariés dans sa stratégie RSE.
Pour une stratégie RSE impactante et durable, AC i-Expert vous aide dans la définition de vos parties prenantes et dans la mise en place d’une relation constructive permettant de répondre au mieux à leurs attentes et ainsi assurer une performance globale.
Expert-comptable diplômée, fondatrice d’AC i-Expert, expert extra-financier, certifiée Bilan Carbone®